mardi 7 février 2023
Le volcan Kilauea (1 247 m) - au sud du volcan Mauna
Loa - est toujours en éruption. Le
cratère Halema‘uma‘u qui se trouve à son sommet a lui aussi - comme le
Erta Ale - plusieurs lacs de lave ! Ces lacs de lave se durcissent puis
laissent jaillir de nouveau des fontaines de lave, parfois des coulées de lave
à l’intérieur du cratère. Le processus est
souvent comparé aux plaques terrestres dites tectoniques qui se déplacent, se
heurtent, s’écartent, se chevauchent.
Le Kilauea a régulièrement aussi des coulées de lave
et des fontaines voire des murs de lave qui s’écoulent à partir de fractures
formées le long de son flanc sud-est. Ces coulées peuvent avancer rapidement au
pas de course, dégager des gaz très toxiques, puis ralentir à quelques mètres
par heure. Elles détruisent tout sur leur passage : les forêts, les champs.
Les maisons implosent, les routes sont coupées. Les habitants de l’île doivent
toujours être sur le qui-vive. Parfois
une maison se retrouve sauvée…. pour quelques instants. Mais la végétation regagne le terrain et
repousse rapidement dans les craques des coulées de lave. Les habitants des
régions volcaniques connaissent les nombreux dangers de vivre au pied d’un
volcan mais il est difficile de les déplacer; les terres et sols étant très
fertiles.
Le Kilauea participe aussi à la construction de la
Grande Île. Les coulées de lave qui s’avancent sur des kilomètres à partir du
sommet ou bien des fractures sur le flanc, peuvent atteindre l’océan Pacifique
et se jeter dedans. Le contact eau de mer et lave est particulièrement explosif
et toxique, mais il permet de petit à petit ajouter un bout d’île, une nouvelle
plage.
Anecdotes:
Le village de Kalapana au sud-est de la Grande ïle a été menacé en 1990 par des coulées de lave du Kilauea et les habitants ont décidé de déplacer l’église du village, la Star of the Sea Church construite en 1927-1928.
Les coulées de l’éruption 2018 du Kilauea ont forcé la fermeture de l’usine géothermale, recouvrant plusieurs de ses puits géothermiques.Source Images : HVO, Hélène Gaonac’h