Reykjanes
péninsule de Reykjanes
Islande
sommet: 140 m
Activité actuelle:
Nouvelle éruption dite de fissure le 8 février 2024 près de Grindavik mais aussi du Lagoon Bleu, suite à une activité sismique importante. Cette fissure orientée Nord-Sud s’est formée sur 3 km de long. Les coulées de lave émises ont débordé en se dirigeant vers l’Est et vers l’Ouest, accompagnées de fontaines de lave de près de 100 m de haut. Un nuage volcanique s’est également élevé au-dessus de cette fissure à 3 km de hauteur. Les coulées qui avançaient rapidement ont recouvert plusieurs routes et ont brisé une canalisation d’eau chaude alimentant la population de la région.
Faits scientifiques:
De nombreux scientifiques se penchent sur les raisons de ces éruptions. Répétitives depuis 2021, elles semblent correspondre à un schéma décrit pour des éruptions passées. La péninsule de Reykjanes a été sujette à des séries d’éruptions fissurales pendant quelques 100 à 200 ans. Mais ces crises volcaniques étaient espacées de plusieurs centaines d’années, environ 800 ans, sans éruptions.
Ces caractéristiques laissent penser que la péninsule de Reykjanes démontre une activité géologique, volcanique et sismique différente de la région plus centrale de l’Islande. En effet, l’ile islandaise s’est formée par une montagne rocheuse au dessus du niveau de la mer, à partir de la ride médio-océanique, cette ouverture en zigzag séparant deux gros blocs terrestres, des plaques tectoniques. La combinaison de cette ouverture de l’océan atlantique à cet endroit, une véritable porte d’entrée pour le magma, juxtaposé à la présence d’un « point chaud » pas trop loin a permis cette construction de l’île dans cette région de l’Atlantique. Les deux phénomènes combinés, particularité de l’Islande, agissent plus ou moins fortement selon l’endroit où l’on se trouve en Islande.
C’est sur cette question que les scientifiques travaillent depuis plusieurs années. Il semblerait que par les données géochimiques (certains isotopes en particulier) et le données géophysiques (par exemple des images d’interférométrie radar), la piste soit des fissures grandement favorisées par l’ouverture, le déchirement de la croûte terrestre dans la région de la péninsule de Reykjanes, provoquant des passages plus « faciles » pour le magma qui sommeille plus en profondeur. Tel un chat qui attend des souris, lorsque le magma, en particulier celui du point chaud plus vers l’est, est en présence d’une ouverture, il s’infiltre et crée son chemin de magma en vertical (dike) ou en horizontal (sill), selon le réseau de fractures trouvées. Le magma prend de nouveaux chemins à chaque nouvelle arrivée de magma plus récent ou reprend des chemins encore fragilisés par les tensions dans la croûte terrestre. La région continue quant à elle de pousser les plaques d’Amérique et d’Eurasie loin l’une de l’autre. Les scientifiques attendent avec fébrilité la prochaine éruption locale pour tester leurs hypothèses scientifiques.
Anecdote:
L’activité volcanique et sismique actuelle se passe dans une région tout de même assez peuplée. Certaines villes comme Grindavik sont à risque avec des coulées de lave qui détruisent les maisons , les bâtiments, les canalisations, les routes. Les fractures, elles, rendent le sol très peu fiable avec des crevasses parfois très grandes.
Photo: https://phys.org/news/2024-02-volcano-erupts-southwestern-iceland-earlier.html
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